jeudi 7 juin 2007

Appuyez sur ramasse-miettes

Voici le texte original de la pièce théâtre en marionette-géantoscope lors du Top Chrono Printemps 2007.

Clovis: Moi, Clovis premier et dernier du nom, je déclare maintenant ce stage comme étant digne d’être réceptacle officiel et béni et ce dit stage vient d’être absous de toutes tares et ce, afin de recevoir comme il se doit mon corps magnifique et mon être plus que magnificient.
Vous, habitant de la salle veuillez agréer l’honneur de deviendre mes loyaux sujets. Moi, impérateur de tout ce qui est oriental et occidental, de tout ce qui est boréal, tropical et encore boréal, grand régent de tout ce qui est et de ce tout qui deviendra, j’ai l’indéfini honneur de vous soummettre la soumission.
Guy, guy… Où êtes-vous Guy, Vous savez bien que je me meurs, je requiert votre présence immédiatement et simultanément à ce moment. Petit d’homme, attends-tu que je trépasse.

Guy: J’arrive ô incommensurable grantitude.

Clovis: C’est long

Guy: Mais Maître.

Clovis: Pas de mais maître, pas de ca avec moi c’est une perte de temps. Je me fous de vos raisons, je ne vous esclavagise pas pour ca. Quand est-ce que vous allez comprendre que je ne vis qu’à un pas de mon trépas, je ne suis plus que l’ombre d’une vie, moi, le proclamé et addulé conquistador.

Guy: Je vous suit à la semelle, je ferme la marche, je couvre vos arrières ô grandiloquent trôneur.

Clovis: Vois cette suite, ces nouveaux soumissionables. Apporte moi ton dos. Présente moi ta tubercule.
Allez ramasse les miettes, les trop vieux, les trop jeunes, les impotent les trop potents, les mimes, les fin-finaux, les mongols à batteries, tous au four!!!

Guy: Mais, Majuscule mensuétude, ces suivants sont tous sains. De vives gaillardes et de fifs gaillards qui vous palfrenierais les écuries d’Augias en moins de temps qu’il n’en faut pour crier un mot de deux syllabes comme lapin par exemple.

Clovis: Les statistiques te font mentir décrépit pantin. Mais si tu le dit, je te tiendrai responsable de toutes moumouneries. Pour l’instant, voyez ce plywood qui accueille mes paumes de pieds. Désouillez moi ce sol sur le champ. Ambassadisez-moi ceci sans surciller.

Guy: Je fait et je ferai tout ce que vous désirez jusqu’à ce que vous ne désiriez plus rien.

Clovis: Ferme ta gueule petit sous-éduqué, Dans cette afirmtion, tu implores ma mort. tu sais très bien que je vais désirer toute ma vie, que seul lorsque que c’est quand que ca ve venir le temps de foutre le camp, de me désincarniser que je serai plus vivant et bel et bien un mort décédé.

Guy: Croyez moi ultime couronable, loin de moi les intentions d’envisager un tragique Gong de glas ou même une minime flemeches de crématorium.

Clovis: Mais je vous l’ai répété mille fois, je me meurs, je me meurs, je me meurs nous voilà maintenant rendu à 1003. Je suis votre seul et sublime souveranité. Sous ces enveloppant vêtement vascille une vétuste voûte dorsale qui peine à promener tout mon patrimoine des pieds jusqu’aux épaules. Vidangez-moi de mes années, béquillez-moi une marche. Désenkilosez-moi des cloportes crasseux qui me gangraine le coeur du cou jusqu’au cul.

Guy: Vous êtes le plus vivant, vivifiant,voluptueux des souverains et même des pontifs. La fougue d’un frippon, la figue du figuier, la santé tétanisés, le A de l’Abc. Le http de l’URL. Après vous le déluge comme qu’on dit.

Clovis: Je ne sais pas c’est qui ce con mais il a raison. Déplywoodisez le stage et architechtez-moi une arche. Non, un ranch non-innondable, une capsule de Spoutnik, un crépuscule de poutine, un spécule de TSX. Je m’emballe Guy, c’est un symptome de syncope, moins je respire plus j’ai le souffle court.

Guy: Calmez-vous, ne claquez pas, le peuple vous réclame et clâment en canon vos inquantitatives qualités, votre sempiternelle passion pour le peuple, votre verve vivifiante .

Clovis: Suffit, fournissez moi de fines fleurs non-artificielles, vous vilipendez de viles invérités, des maudites menteries. Je fait fuire les foules, ma régenterie dérange, elle gêne les gens en général. Je ne jouis plus de la gentillesse des gens. Ma rigueur gruge ma grandeur. Elle s’étalle sur le sol. Des mini-miettes de moi, de minuscules particules de Clovis. Le roi s’est égrainé, fumons le roi.

Guy: Messire, vous vous embaumez avant que la peau de l’ours ne vous aie tué. Vous sacralisez votre sépulcre avant que ne se cristallise votre vie.Cessez de vivre dans le futur, Get a life tabarnak.

Clovis: Parfait, appelez le peuple et plantez-moi un palais près du peuplier. Proposez-moi un pamphlet pour promouvoir ma popularité. Un plaidoyer pour punir les plaignards. Préparer un spectacle pour remplir le peuple d’empathie.

Guy: Tout ce qui vous enchante ô chancellier, une chanson chinoise, un charme shamanique, une chute d’encensement, un torrrent de rime énumérant vos valeurs et votre vombrissant sens du dévouement.

Clovis: Assez sinistre sot. Pour quel naïf me prends-tu pour me mener ainsi en bourrique. Allez bourreau, à la barre. Dit Guy. Avoue vil usurpateur, tu oses me lancer des roses, tu te fais un point d’honneur de distibuer des erreurs, des menteureries dans ma demi-divine future dépouille afin de gagner ma faveur, et quand viendra l’heure…

Guy: Monsieur messire monseigneur, ne mijote nullement en moi de si minable magouille. Mon moi à toujours été votre Je. Je ne suis que pour vous, votre propre valet et si vous ne voulez pas que je sois valet, je serai ce que vous voudrez.

Clovis: Je veux que vous soyez ma vieillesse, mes varices, mes narines évasives, ma nébulosité croissante, mon humilité constante, ma soif de vengence, mon faucheur de faucheuse.

Guy: Mais monsieur…

Clovis: Cessez ces mais, vous savez bien que je me meurs, voyez ces yeux globuleux mats et sans vie. Sentez ce souffle qui s’affaiblit et qui se fétidise. Écoutez ce corps craquer de chaque articulation. Touchez cette face râpeuse et rugueuse. Dis-moi n’est-ce pas ici une suite de signe soulignant avec soin mon destin.

Guy: Votre destin est de vaincre aussi bien la mort que la vie. Vous êtes à l’aube de votre vieillesse.

Clovis: Je te quitte en te laissant l’histoire à répéter et à perpétuer. Un grand régent qui s’effrite sur les falaises des années foulées. L’impérateur part porter son pot de vin à St-Pierre. Comment s’épanouira la populace sans ma protection.


Guy: Ce sera le deuil du Dimanche au samedi et ce sur dix décennies.


Clovis: Top Chrono, Il est minuit moins une minute et à la mitaine je m’éteinds.

Fin

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